Test Google Pixel 6a : le meilleur smartphone à moins de 500 euros ? (2024)

Si les ventes de smartphones Google étaient à la hauteur de leur qualité, l’américain figurerait sans doute dans le top 3 mondial. Hélas, Google sait faire de bons produits, mais pas les vendre.

Entre les choix stratégiques douteux (coloris limités, modèles non distribués, un seul stockage disponible, peu de partenaires) et une communication presque réduite à néant, les Pixel n’ont pas l’aura qu’ils méritent.

Pour preuve, Google lance cette année le Pixel 6a après avoir choisi de ne pas commercialiser le Pixel 5a en France. La raison? Toujours inconnue.

Le Pixel 6a complète donc la gamme 2022 de smartphone estampillés Google. Commercialisé à 459 euros, il incarne une alternative bon marché aux excellents Pixel 6 et Pixel 6 Pro.

Google reprend les ingrédients du succès des Pixel: un design original, une qualité photo hors du commun et une expérience logicielle incomparable. Suffisant pour s’imposer comme le meilleur smartphone à moins de 500 euros? Réponse après plusieurs jours de test.

Prix et disponibilité du Pixel 6a

Google propose le Pixel 6a dès maintenant au prix de 459 euros. Il est disponible en trois coloris (Charbon, Galet et Sauge) chez Boulanger, Bouygues, Fnac/Day, Google Store, Orange, SFR, Amazon et Cdiscount. Google ne propose qu’une seule version 6/128 Go.

Le Pixel 6a incarne donc une version abordable des Pixel 6 et 6 Pro lancés à l’automne dernier. Face à lui, la concurrence est féroce. Xiaomi, Samsung ou encore OPPO proposent une flopée de smartphones aux atouts indéniables. Récemment, la nouvelle marque Nothing s’est aussi lancée sur ce segment avec le Phone (1), un smartphone au design innovant.

Google Pixel 6a 6+128 Go au meilleur prix Prix de base: 459€

eBay -45% 253€ Consultez l'offre

Pro de la photo

Comment tester un smartphone Pixel sans aborder d’abord le volet “photographie”? Google n’a jamais joué la carte de la surenchère matérielle. Spécialiste du logiciel, l’américain a plutôt choisi de travailler sur les algorithmes de traitement. Un choix qui s’est révélé payant puisque ses Pixel se sont toujours hissés parmi les références de la photographie.

Comme on ne change pas une équipe qui gagne, Google a donc repris les mêmes ingrédients pour concevoir son Pixel 6a. Le constructeur opte donc pour deux optiques modestes, à savoir:

• un objectif grand-angle (f/1,7) avec capteur de 12,2 Mpxl
• un objectif ultra grand-angle (f/2,2 – champ de vision 114°) avec capteur de 12 Mpxl
• à l’avant un objectif grand-angle avec capteur de 8 Mpxl

Comme nous le disions plus haut, la magie des Pixel opère grâce aux algorithmes. Avec l’intégration de la puce Google Tensor (voir encadré), le Pixel 6a dispose d’un composant conçu pour améliorer le traitement de l’image.

Il hérite d’ailleurs des mêmes fonctionnalités que les Pixel 6 et 6 Pro, notamment la toujours aussi bluffante gomme magique.

Vous ne serez donc pas surpris d’apprendre que le Pixel 6a prend la place de référence de la photo sur ce segment de prix. Il se permet même de venir se frotter à certains modèles premium.

Parfois critiqué pour un choix de couleurs saturées, Google corrige le tir avec le Pixel 6a. Les clichés sont plus naturels, plus proches de ce que l’on peut obtenir avec un iPhone. Le piqué est excellent, les contrastes maîtrisés, bref, le Pixel 6a ne déçoit pas lorsque les meilleures conditions sont réunies.

D’aucuns diront qu’il n’est pas difficile d’obtenir de belles photos de jour, en extérieur, les modèles à 200 euros s’en tirant déjà très bien. C’est juste.

Le Pixel 6a se distingue dans plusieurs domaines. D’abord, le portrait, exercice que Google maîtrise maintenant à la perfection. Non seulement le détourage est d’une précision déconcertante, mais le flou d’arrière-plan peu s’ajuster pendant et après le shooting.

Le mode nuit (baptisé Vision de nuit) se révèle lui aussi redoutable. Le temps de pose plus long permet de capter plus de lumière et de récupérer plus d’informations. Les algorithmes se chargent du reste. Résultat: les photos de nuit sont détaillées, le rendu des couleurs convaincant.

Enfin, l’objectif ultra grand-angle. Dernier atout du Pixel 6a, il affiche forcément moins de détails que l’objectif principal mais reste convaincant. De nuit, les algorithmes parviennent à compenser la manque de lumière. Et si les zones périphériques souffrent parfois de quelques défauts (vignettage un poil agressif, perte de détails), l’ensemble reste bien meilleur que ce que l’on trouve chez les concurrents.

On passera rapidement sur le capteur frontal, bon mais pas excellent (attention aux contrejours). Le mode portrait, lui, reste un référence.

Comme on pouvait s’en douter, et comme ses prédécesseurs, le Pixel 6a s’impose donc comme la référence de la photographie dans la catégorie des smartphones à moins de 500 euros.

Alors, bien sûr, on pourrait lui reprocher l’absence de téléobjectif limitant la capture de photos lointaines à un zoom 2x convaincant et jusqu’à 7x (beaucoup moins séduisant). Mais Google a toujours privilégié la qualité photo à la polyvalence. La prochaine mouture nous permettra peut-être de profiter des deux.

Bel écran, mais…

Plus compact que ses frères, le Pixel 6a intègre une dalle de 6,1’’. Google ne fait pas de sacrifices sur la qualité d’affichage: au programme, un écran OLED avec définition Full HD+ compatible HDR, une excellente luminosité et une calibration maîtrisée.

Google fait toutefois le choix d’une colorimétrie moins clinquante que ses concurrents. Il en résulte un affichage aux teintes réalistes, aux antipodes de ce que proposent Samsung ou encore Xiaomi avec leurs couleurs très vives. Le mode «rehaussé» n’y changera pas grand chose. Tant pis pour les adeptes de couleurs éclatantes, tant mieux pour les autres.

Si la question de la colorimétrie est affaire de chacun, celle de la fluidité est universelle. Malheureusem*nt, Google joue les petit* bras et propose une dalle avec un taux de rafraîchissem*nt de 60 Hz. L’écran n’est donc pas aussi fluide que celui des modèles concurrents qui bénéficient d’un taux de rafraîchissem*nt de 90 voire 120 Hz.

Passe encore si vous n’avez jamais eu l’occasion d’utiliser une dalle supérieure à 60 Hz. Pour les autres, la différence saute aux yeux. Vous êtes prévenus.

Google Tensor: la puce maison

Comme les Pixel 6 et 6 Pro, le Pixel 6a embarque la Tensor, première puce maison de Google. L’américain adopte donc une stratégie comparable à celle de son rival historique Apple, qui décline ses puces Ax sur l’ensemble de ses iPhone, y compris le SE.

Mais contrairement à Apple, Google n’exploite pas sa puce de la même manière. Alors que la Tensor délivre un bon niveau de performances sur les Pixel 6 et 6 Pro, elle semble ici se concentrer sur l’optimisation logicielle et le traitement photo.

Les performances brutes du Pixel 6a ne sont donc pas flamboyantes. Elles sont même parfois insuffisantes pour certains usages. On pense notamment au gaming, domaine dans lequel le Pixel 6a n’excelle pas. Avec les dernières licences à la mode (Fortuite, Call of Duty Mobile, Genshin Impact), le smartphone présente des signes d’essoufflement (baisse de fluidité, saccades, ralentissem*nts), sans parler de la montée en température.

Au quotidien, la Google Tensor fait donc l’affaire mais est loin de fournir un niveau de performances comparable aux concurrents, y compris le Nothing Phone (1), pourtant loin de se hisser parmi les meilleurs sur ce critère.

Bonne endurance, mauvaise récupération

Historiquement, l’autonomie des Pixel haut de gamme est l’un de leurs plus gros points faibles. Mais grâce à l’intégration de puces moins énergivores, l’américain avait réussi à épargner les versions «a» qui s’en tiraient plutôt bien.

En intégrant la même puce haut de gamme au Pixel 6a, Google le fragilise-t-il? La réponse est «non». S’il ne se hisse pas parmi les références du marché, le Pixel 6a affiche une autonomie très correcte.

Pour une utilisation polyvalente, comptez une bonne journée avant de devoir brancher le smartphone. C’est bien, mais loin derrière ce que peut proposer la concurrence avec des modèles atteignant jusqu’à deux jours d’autonomie.

Google aurait pu se rattraper avec une proposition intéressante en matière de recharge. Il n’en est rien. Le Pixel 6a n’est compatible qu’avec une charge de 18 W nécessitant près de deux heures pour recharger complètement la batterie de 4410 mAh. Et en prime, le chargeur n’est pas fourni.

On ne peut même pas se consoler avec une charge sans fil qui viendrait compenser cette faiblesse, Google ayant choisi de réserver cette technologie aux modèles premium. Dommage.

Le Pixel 6a c’est aussi…

• Un design original inauguré par les Pixel 6 et 6 Pro. Certifié IP57, le Pixel 6a reprend les lignes de ses frères dont la personnalité se caractérise par une bande noire camouflant l’appareil photo. Plus compact, sa prise en main est très agréable. Il dispose d’un écran protégé par un verre Gorilla 3 de Corning et d’un dos en «matériau composite thermoformé 3D», autrement dit un plastique «de luxe».

• Une interface avec Pixel Launcher et un logiciel aux petit* oignons. Pour ses smartphones maison, Google a développé une interface qu’il considère comme parfaite. Material You est donc exploité jusqu’à sa substantifique moelle, Google Assistant est mieux intégré que jamais, la charte graphique est un régal. Et pour couronner le tout, le Pixel 6a jouit du meilleur suivi logiciel dans l’univers Android.

• Une connectivité 5G ainsi qu’une compatibilité WiFi 6E et Bluetooth 5.2.

Notre avis sur le Pixel 6a

Le Pixel 6a est-il le smartphone parfait à moins de 500 euros? Non. Pour obtenir ce titre, il lui aurait fallu une meilleure autonomie, un système de charge plus rapide, de la charge sans fil, un peu plus de puissance ou encore un taux de rafraîchissem*nt de l’écran d’au moins 90 Hz.

Néanmoins, il reste selon nous le smartphone à moins de 500 euros le plus séduisant. D’abord parce qu’il offre une expérience photo digne d’un smartphone haut de gamme. Ensuite parce que l’expérience logicielle reste la plus agréable dans l’univers Android. Enfin parce qu’il est le smartphone «abordable» profitant du meilleur suivi logiciel, ce qui promet une durée de vie bien plus longue que ses concurrents.

Ajoutons à cela un design original, une prise en main confortable et un écran d’excellente qualité. Pour moins de 500 euros, et malgré quelques défauts, l’expérience Pixel 6a reste la plus équilibrée du marché. Une valeur sûre.

📍 Pour ne manquer aucune actualité de Presse-citron, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.